C’est le titre de la conférence que fera Robert Charvin dans le cadre de l’UP 06 le jeudi 3 mai, dans un lieu qui reste à confirmer.
Les discriminations sont partout et nulle part. Telle est la situation de notre système socio-politique de
Gobalement, personne n’est favorable aux discriminations quelles qu’elles soient et pourtant elles existent. Aucune loi, aucun texte de loi n’exprime explicitement une discrimination et pourtant de nombreuses dispositions la favorisent ou la tolèrent.
Toutes les institutions, par exemple l’école, militent officiellement pour la combattre, et pourtant elle demeure.
De nombreuses populations appellent depuis longtemps au secours mais, dans le brouillard politique, elles ne savent pas qui appeler.
Les révoltes des cités sont assimilées à des émeutes de droit commun ; les inégalités de réussite sociale sont prises pour des phénomènes naturels. La justice réprime plus durement les vols de scooter que les fraudes fiscales ou le détournement de fonds publics.
La misère devient, dans le discours dominant, « l’ordre naturel des choses », comme au Moyen-Age, tout venait de la volonté divine ou du Diable !
Mais les renaissances se manifestent au détour des quartiers. Un nouveau « contrat social » est proposé par des jeunes insatisfaits de l’abandon dans lequel ils vivent. La souffrance rend intelligents ceux qui étaient jusque là sans l’ombre d’une conscience politique. Les « oubliés des banlieues » où se trouvent concentrées toutes les difficultés sociales et culturelles commencent à se prendre en charge (p.ex. l’association ACLEFEU).
La lutte contre les discriminations passe par les constats des victimes et par la lucidité des autres citoyens : la priorité est au social (le logement, l’emploi, l’éducation, la santé et la protection sociale, …). Les rendez-vous ne sont pas à manquer : à défaut, la violence sera la règle.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire