Fabrice Decoupigny (Université de Nice Sophia Antipolis): « La ville c'est la rue : situationnistes vs modernistes » .
Je me permet de rajouter ce bref extrait d'un article, "Formulaire pour un urbanisme nouveau", du 1er numéro de la revue de l'Internationale Situationniste (1/06/58):
"Nous nous ennuyons dans la ville, il n’y a plus de temple du soleil. Entre les jambes des passantes les dadaïstes auraient voulu trouver une clef à molette, et les surréalistes une coupe de cristal, c’est perdu. Nous savons lire sur les visages toutes les promesses, dernier état de la morphologie. La poésie des affiches a duré vingt ans. Nous nous ennuyons dans la ville, il faut se fatiguer salement pour découvrir encore des mystères sur les pancartes de la voie publique, dernier état de l’humour et de la poésie....
(...)
Le dernier état de la technique permet le contact permanent entre l’individu et la réalité cosmique, tout en supprimant ses désagréments. Le plafond de verre laisse voir les étoiles et la pluie. La maison mobile tourne avec le soleil. Ses murs à coulisses permettent à la végétation d’envahir la vie. Montée sur glissières, elle peut s’avancer le matin jusqu’à la mer, pour rentrer le soir dans la forêt.
1 commentaire:
Votre sensibilité "écologique" vous honore...
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