mercredi 4 novembre 2009

Mardi 10 Novembre

Mardi 10 novembre, 19h-20h45, Campus St Jean d'Angely, amphi 6.

Fabrice Decoupigny (Université de Nice Sophia Antipolis): « La ville c'est la rue : situationnistes vs modernistes » .

Je me permet de rajouter ce bref extrait d'un article, "Formulaire pour un urbanisme nouveau", du 1er numéro de la revue de l'Internationale Situationniste (1/06/58):

"Nous nous ennuyons dans la ville, il n’y a plus de temple du soleil. Entre les jambes des passantes les dadaïstes auraient voulu trouver une clef à molette, et les surréalistes une coupe de cristal, c’est perdu. Nous savons lire sur les visages toutes les promesses, dernier état de la morphologie. La poésie des affiches a duré vingt ans. Nous nous ennuyons dans la ville, il faut se fatiguer salement pour découvrir encore des mystères sur les pancartes de la voie publique, dernier état de l’humour et de la poésie....
(...)
L’obscurité recule devant l’éclairage et les saisons devant les salles climatisées : la nuit et l’été perdent leurs charmes, et l’aube disparaît. L’homme des villes pense s’éloigner de la réalité cosmique et ne rêve pas plus pour cela. La raison en est évidente : le rêve a son point de départ dans la réalité et se réalise en elle.
Le dernier état de la technique permet le contact permanent entre l’individu et la réalité cosmique, tout en supprimant ses désagréments. Le plafond de verre laisse voir les étoiles et la pluie. La maison mobile tourne avec le soleil. Ses murs à coulisses permettent à la végétation d’envahir la vie. Montée sur glissières, elle peut s’avancer le matin jusqu’à la mer, pour rentrer le soir dans la forêt.
L’architecture est le plus simple moyen d’articuler le temps et l’espace, de moduler la réalité, de faire rêver. Il ne s’agit pas seulement d’articulation et de modulation plastiques, expression d’une beauté passagère. Mais d’une modulation influentielle, qui s’inscrit dans la courbe éternelle des désirs humains et des progrès dans la réalisation de ces désirs.
L’architecture de demain sera donc un moyen de modifier les conceptions actuelles du temps et de l’espace. Elle sera un moyen de connaissance et un moyen d’agir".

1 commentaire:

JEAN DU TERROIR a dit…

Votre sensibilité "écologique" vous honore...