samedi 24 février 2007

La ville ? Un objet complexe (partie 2)

Nous publions sur le blog les notes de F de Coupigny non pas pour "faire joli", mais pour qu'éventuellement, la discussion entamée jeudi dernier se poursuive virtuellement. N'hésitez donc pas à user des "Commentaires" pour contester, questionner, affirmer...

La Ville telle que les philosophes en ont parlé-

Platon

Penseur postdémocratique (427-347), époque de déclin (épidémie et défaite à Athènes). Il est réservé sur l'invention urbaine de la démocratie et l'instauration de la raison.

Vivre harmonieusement --> UtopiesPour Platon, le mal qui affecte la cité n'est ni la guerre ou l'injustice mais le fait d'outrepasser sa condition ou sa fonction dans la société (on comprend mieux pourquoi les pères de l'église préféraient Platon à Aristote ou aux épicuriens).
-->
Pas de poète dans la cité car ils sont porteurs de troubles.

-->
Limiter la croissance des cités pour qu'elle reste cohérente: une extension de la cité engendre richesse, l'oisiveté et la pauvreté. S'installe alors la dépendance économique, la diversité non contrôlable. Le commerce et la venue d'étrangers engendrent le luxe et l'hétérogènéïté. ce sont donc des objets de suspicion.

Aristote

Un savant universel è une œuvre documentaire, rigueur de classification --> pose des questions de fond sur la structure matière comme sur l'organisation de la vie.
Faire coexister vie et l'éternité, expérience et pensée, devenir et perfection: "une ville doit être bâtie de façon à donner à ses habitants la sécurité et le bonheur".
--> Une ville = une communauté
Pour Aristote la famille est plus que la cité, l'individu est plus que la famille. Si unification parfaite -->
la ruine de la cité.
Une cité doit être facile à protéger, disposer de facilités de transport pour les produits du sol et la construction.
Aristote est le premier penseur à théoriser l’urbanisme, il conseille de choisir un site pas seulement salubre mais permettent un approvisionnement facile, un site facile à défendre et opte pour des fortifications.
Si l’eau est peu abondante, il préconise de séparer l’eau potable de celle qui sert aux usages ordinaires.

Ne jamais oublier que l'assainissement est une des premières et une des plus grande préoccupations de l’urbanisme, cela a commencé avec les grecs et continue aujourd’hui.
La cité idéale d’Aristote : 10000 habitants répartis en trois classe agriculteurs, militaires et artisans et le territoire urbain étant divisé en trois classe : sacré, public et privé, avec une spécialisation des quartiers.

Socrate
Pour Socrate: "L'unité la plus parfaite est pour la cité le plus grand des biens". Ce qui s'oppose à la conception d'Aristote pour lequel la cité est par nature pluralité.
Car la cité est une pluralité d'individus et d'éléments spécifiquement distincts: une cité n'est pas formée de partie semblables.

Thomas d'Aquin
L'homme a besoin de vivre en société (proche d'Aristote).
La construction d'une ville est une nécessité sociale. Travailler sur les manières d'urbaniser. L'idéal est: Air sain et zone tempérée, un endroit agréable à habiter.
Nécessité de fonder une ville, à cause du besoin de l'homme de vivre en société.
"L'homme est naturellement fait pour la société ou la république comme Aristote le prouve dans son livre de sa république, d’où lon doit conclure que la formation des villes est indispensable aux besoins de vie des hommes".

Thomas More
Catholique intransigeant, il meurt en 1535 sur l'échafaud.
Décrit la cité idéale: une utopie cauchemardesque : une société parfaite, ahistorique, atemporelle.
Défend idée de démocratie: tolérance religieuse et instruction obligatoire.
Il propose une ile de 50 villes toutes identiques, (langues, mœurs, institutions), même plans et même aspects.
"Car la Constitution vise uniquement dans la mesure où les nécessités publiques le permettent, à assurer à chaque personne, pour la libération et la culture de son âme, le plus de temps possible et un loisir affranchi de tout assujettissement physique. En cela réside pour eux le bonheur véritable".

Marx
Le premier à ne pas voir dans la croissance de la ville industrielle un phénomène social pathologique, mais l'avénement d'une nouvel ordre, d'une nouvelle société.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est bien pourquoi Marx ne concevait l'avènement du communisme par la révolution que dans un pays industrialisé, appliquant un système économique libéral, ayant une population prolétarienne et de la petite bourgeoisie importante et une certaine solidarité entre les deux..bref...le cadre idéal aurait été Londres et les grandes villes anglaises....Certainement pas Moscou!

Anonyme a dit…

anonyme ...c'est Nathalie.